Cinq générations se rencontrent et discutent d'une époque où l'Europe n'était pas encore celle que l'on connait aujourd'hui.
La toile de fond : les premiers fronts de 1914. Les hommes se sont entremêlés dans l'horreur que l'on sait. Le lecteur va pourtant retenir la petite musique aigrelette de cette danse d'un soir, car son écho résonne encore sur les années.
Se profile un autre souvenir, celui d'une aquarelle... Alors va se livrer une histoire étrange, un récit fait de douceur, comme peut l'être la vie, parfois. Comme le sont, peut-être, les vraies rencontres. Si le front est présent en filigrane, le texte, lancinant, est centré sur cinq générations de personnages qui vont se parler. Plutôt une conversation lente et pudique où le premier interrogera patiemment le deuxième ; lequel se retournera vers lui pour l'aider ; quant au dernier, aura-t-il, lui, attendu les deux autres ?
La voix fédératrice de la préface ainsi que celle, plus insistante, de la narration, interpellent le lecteur jusqu'au dénouement d'une quête qui ne laissera pas indifférent. Aux balbutiements d'une Europe en construction, le souci pressant de réunir les hommes est donc devenu nécessaire. Enfin !
Un roman qui interpelle et ne vous laissera pas indifférent !
Il a dit demain dès l'aube... j'ai compris le crépuscule.
Épuisé, on ne l'est jamais naturellement, mais par l'accumulation de défaites, petites ou plus grandes. Pile ou face ! Pile, je m'en sors, face, je sombre.
L'île des Hébrides lointaines se défait un matin et à jamais. On la quitte, pauvre et exsangue, sans se retourner et pour qu'elle ne nous épuise pas davantage. Atterrée...
Atterrée, comme l'est Fanette qui vient y chercher des clés, perdues il y a si longtemps par sa famille déshabitée de l'intérieur. Atterrée comme Louise dans un premier temps, qui refusera pourtant la désaffection.
En deux récits courts qui parlent de cheminement vrai, l'auteur épuise à son tour l'accablement et prend la route avec nous pour que nous gardions les yeux qui brillent. Toujours !
Jamais la route faite ne s'oublie ; nous sommes tous des petits Poucet.
Sinon, comment faire pour retrouver cette classe de troisième d'il y a longtemps, très longtemps ? Car chaque élève s'en est allé un jour de post-adolescence sur un aiguillage différent de celui des autres, un aiguillage parfois délicat... Comment ?
Il y a cet homme aussi, qui fut leur enseignant et qui a voulu quitter Marseille, sa ville pourtant.
A priori, le passé s'est installé.
Puis la vie, au fil des rencontres qui la traversent et la modifient, retrouve le souffle d'un temps. Alors, le lien que l'on croyait distendu va se resserrer autour d'une lecture, celle d'un texte littéraire découvert dans un recueil de nouvelles que l'on a acheté dans une librairie de gare, avant un voyage...
Construit comme une enquête, ce roman-quête découvre ces cailloux du parcours que l'on croyait enfouis dans le terreau des jours et qui affleurent soudain, l'un après l'autre sur le chemin. Avec, en fond, la petite musique lancinante d'un qui fut poète et qui aima Marseille... André Suarès.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Enseignante d'anglais, Elisabeth Gorelly vit en Provence. Dix ouvrages publiés : polars, romans et nouvelles (bilingue italien.) Prix d'écriture en Europe. Une passion pour l'Histoire et la musique baroque, les langues et les gens ; un intérêt pour V. Woolf, Molière, Rigoni Stern et Zweig. Sa devise : avancer !
Il a dit demain dès l'aube... j'ai compris le crépuscule.
Épuisé, on ne l'est jamais naturellement, mais par l'accumulation de défaites, petites ou plus grandes. Pile ou face ! Pile, je m'en sors, face, je sombre.
L'île des Hébrides lointaines se défait un matin et à jamais. On la quitte, pauvre et exsangue, sans se retourner et pour qu'elle ne nous épuise pas davantage. Atterrée...
Atterrée, comme l'est Fanette qui vient y chercher des clés, perdues il y a si longtemps par sa famille déshabitée de l'intérieur. Atterrée comme Louise dans un premier temps, qui refusera pourtant la désaffection.
En deux récits courts qui parlent de cheminement vrai, l'auteur épuise à son tour l'accablement et prend la route avec nous pour que nous gardions les yeux qui brillent. Toujours !
Hic et nunc ; ici, maintenant et à jamais ! La magie, en somme...
Jakez vient de perdre sa grand-mère. Il a vingt ans.
Parmi les cahiers et objets divers que Grand-père Peter doit commencer à trier, il découvre les lettres du père Noël.
Enroulées comme des parchemins, les lettres précisément, que le bonhomme déposait chaque année sur le banc du jardin après avoir laissé tout près, au creux de la nuit de Noël, les sacs de jute pleins de jouets pour la famille.
Toutes les lettres, qu'année après année, même avant la naissance du garçon, Grand-mère Jacotte avait rédigées elle-même, suivant l'humeur du moment, suivant l'actualité de l'année, selon ce qu'elle attendait de sa grande famille...
Alors, Jakez, qui entretenait une relation privilégiée avec sa Grand', se met, à son tour, à écrire sur cette enfance, pleine et ronde, à laquelle l'adolescent ne peut se résoudre à mettre un terme. Il écrit, à bâtons rompus, ce qui lui revient de ces années.
En vingt-quatre chapitres symbolisant les vingt-quatre jours qui mènent à Noël, se lisent, en filigrane, les joies de l'insouciance, comme les premières déconvenues ou les blessures sur le parcours du petit garçon qui grandit sous nos yeux de lecteur.
Toujours sur fond du brouhaha familial, mais aussi de sentiments forts partagés entre le petit-fils et sa grand-mère.
Sa Grand' de Noël, une femme forte.