«- Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n'en dis pas de mal !... - T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C'est lui qui nous possède ! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle... C'est pas une vie... - Il y a l'amour, Bardamu ! - Arthur, l'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi ! que je lui réponds.»
Obtenez votre master en féminisme.
Après des mois de grisaille à se coltiner des "Ça va bien se passer, madame", l'été est le moment idéal pour démonter le sexisme tout en se marrant et en se cultivant à travers un parcours d'exercices cérébraux, de niveau débutant à expert, toutes disciplines confondues.
Vous apprendrez à féminiser les insultes, à remettre à l'honneur les femmes oubliées de l'histoire, à définir la longueur d'une jupe républicaine, à organiser un voyage au Féministan, à dessiner un clito, ou à jouer à "Devine avec qui on n'ira pas dîner !".
Lâchez votre jokari, saisissez-vous d'un crayon et venez déconstruire le sexisme avec nous.
"Et d'un seul coup, comme une pierre, le noir tomba. Le poste, les lumières du plafond, tout, à la fois, s'éteignit."
Le progrès a transformé le XXle siècle en un temps de nouveautés toutes plus pratiques les unes que les autres. Ça vole dans des véhicules qui atterrissent sur des terrasses, ça se déplace dans les rues en taxis électriques, ça climatise son logement...
Rien d'extravagant, pensez-vous ? Si, tout de même : Ravage est imaginé et écrit en 1943. Et c'est troublant de penser que ces prédictions se sont à peu près réalisées. On espère toutefois que celle qui dérègle l'univers bien organisé du roman nous épargnera : l'électricité fait soudain défaut. Le retour à la terre et à la paysannerie pourrait être la solution...
"Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive", écrit José Ortega y Gasset.
Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?
Tant de certitudes ont été balayées !
Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?
Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?
Réveillons-nous !
E. M.
C'était l'été où Coltrane est mort, l'été de l'amour et des émeutes, l'été où une rencontre fortuite à Brooklyn a guidé deux jeunes gens sur la voie de l'art, de la ténacité et de l'apprentissage. Patti Smith deviendrait poète et performeuse, et Robert Mapplethorpe, au style très provocateur, se dirigerait vers la photographie. Liés par une même innocence et un même enthousiasme, ils traversent la ville de Brooklyn à Coney Island, de la 42e Rue à la célèbre table ronde du Max's Kansas City, où siège la cour d'Andy Warhol. En 1969, le couple élit domicile au Chelsea Hotel et intègre bientôt une communauté de vedettes et d'inconnues, artistes influents de l'époque et marginaux hauts en couleur. C'est une époque d'intense lucidité, les univers de la poésie, du rock and roll, de l'art et du sexe explosent et s'entrechoquent.
Immergés dans ce milieu, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l'un de l'autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d'ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance pendant les années de vache maigre.
Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Véritable conte, il retrace l'ascension de deux jeunes artistes, tel un prélude à leur réussite.
"Une synthèse de ce qui se fait de mieux en littérature. Un texte absolument parfait." Skånska Dagbladet
"J'ai vu un loup" : c'est ce que se répète en boucle Ulf, garde-chasse à la retraite, depuis que tapi dans une caravane niché en pleine forêt suédoise, il a plongé son regard dans les yeux d'un majestueux spécimen. Lui, le chasseur le plus redouté du village, s'est trouvé remué jusqu'au plus profond de son âme par cette rencontre furtive.
Mais les membres de la communauté n'ont qu'une idée en tête : tuer tous les loups des environs afin de protéger leurs troupeaux. Ulf ne se sent plus à sa place parmi ses voisins dont la violence des traditions, désormais, le heurte. Il perd son rôle de chef de meute, et devient la cible de ses anciens frères d'armes. La situation se tend encore après la découverte d'un homme se vidant de son sang dans une cabane.
À la fois nature writing, roman à suspense et portrait intime de la vieillesse, La Course du loup est un texte d'une rare virtuosité.
De cap Canaveral au New Jersey, Sempé relate son aventure américaine dans un album inédit.
Ils étaient cinq.
Cinq soldats français condamnés à mort par le conseil de guerre pour s'être automutilés. Cinq soldats qu'on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté désespérément de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il s'appelait Manech.
Il n'avait pas vingt ans.
Après la guerre, Mathilde, qui aime Manech d'un amour à l'épreuve de tout, va se battre pour le retrouver, mort ou vivant. Elle y sacrifiera ses jours, et malgré le temps qui passe, malgré les mensonges et la loi du silence, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.
Prix Interallié
"Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à personne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie."
E.M.
À 100 ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience centenaire de la complexité humaine.
Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
Mai 1940, Berlin fête la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Frau Rosenthal, Juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers.
Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Écrivain réaliste populaire, Hans Fallada, pseudonyme de Rudolf Ditzen (1893-1947), a dressé un tableau très fidèle de la société allemande entre les deux guerres, pour terminer en 1947 par Seul dans Berlin, son chef-d'oeuvre, dont Denoël publie une nouvelle traduction, pour la première fois dans sa version originelle et non censurée. Cette édition restitue enfin la vision de Fallada dans son intégralité, sans simplification possible : celle d'un homme et d'une femme debout.
"Quand on est vivant, on occupe les places que les morts ont laissées. C'est la règle."
Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu'au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles.
Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l'une et rejeté l'autre. Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire.
Que voulait-elle révéler avant de mourir ? Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ?
Leur quête de vérité emmènera les soeurs des ruelles de Nice au désert d'Almería, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux.
Entrez dans le salon de thé. Prenez une tasse chaude à l'abri de la pluie. Écoutez cette histoire pleine d'"étranges-thés", incarnée par l'inventive et talentueuse Clotilde Seille.
1975, banlieue de Belfast. Malgré des attentats quotidiens, la jeune Cushla tente de mener une vie normale. La journée, elle enseigne dans une école catholique ; le soir, elle travaille dans le pub familial. Un jour, derrière son bar, elle rencontre Michael, un avocat qui s'est fait un nom en défendant des membres de l'IRA. En dépit du bon sens - l'homme est non seulement protestant mais aussi plus âgé et marié -, Cushla se laisse attirer par lui et son monde sophistiqué. Mais le fragile équilibre de la communauté et du jeune couple se rompt lorsqu'un parent d'élève est laissé pour mort.
Aussi tendre qu'impitoyable, Troubles est un drame déchirant d'amour contrarié et de loyautés irréconciliables.
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.
Après avoir exploré dans Fun Home et C'est toi ma maman ? les figures complexes de son père et de sa mère, c'est à la recherche d'elle même qu'Alison part avec ce nouvel ouvrage. Et où mieux se trouver que dans cette passion pour les sports violents, ineptes ou dangereux qui la pousse depuis l'enfance vers les derniers modèles de sneakers, tatamis, skis de fond, moutain bikes et autres instruments de torture ? Mais plus Alison se cultive physiquement, plus sa psyché semble lui faire obstacle. C'est donc du côté des philosophies orientales et des poètes romantiques et transcendantalistes des siècles passés, de Coleridge à Jack Kerouac, que notre exploratrice traque l'illumination. En artiste virtuose et athlète qui-ne-rajeunit-pas, elle parvient à la conclusion que le secret de la force surhumaine ne réside pas dans la vie au grand air et les abdos en plaquette de chocolat, mais plutôt dans le fait d'accepter sa dépendance aux autres, cruciale à la survie mentale. Comme dans toute son oeuvre, humour, culture, introspection et profondeur de vue entrent en fusion pour faire de ce Secret de la force surhumaine une pierre de plus dans le jardin zen d'Alison Bechdel et une nouvelle pépite du roman graphique.
Il y a plusieurs milliers d'années, la Terre a envoyé de nombreuses équipes dans l'espace en vue de terraformer de nouveaux mondes et de donner un futur à l'humanité.
Arrivés à proximité d'une de ces planètes, les scientifiques à bord du vaisseau de terraformation baptisé l'Égéen découvrent, contre toute attente, qu'elle abrite déjà une forme de vie. Vont-ils surseoir à l'exécution de leur mission ou, envers et contre tout, rendre la planète habitable pour l'homme alors que la Terre n'a plus donné signe de vie depuis bien longtemps ?
L'un d'entre eux, Disra Senkovi, est convaincu que des poulpes qu'il a élevés à la conscience pourront les aider à accomplir leur tâche au mieux. Et peu importent les conséquences.
D'une inventivité rare et déployant tous ses talents de conteur, Adrian Tchaikovsky parvient à donner une suite brillante à Dans la toile du temps (prix Arthur C. Clarke 2016).
"Une enquête japonaise en forme d'origami : une écriture aussi délectable que du wasabi." Amélie Nothomb
La résidence K, édifice de briques rouges abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables.
Lorsque le passe-partout qui permet de pénétrer dans les cent cinquante chambres de l'immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent leur souffle. Car la clé n'ouvre pas seulement les portes, mais donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines femmes ont tout intérêt à brouiller les pistes.
Le Passe-partout est un grand classique du thriller psychologique japonais. Une pépite pleine de tension délicieusement tokyoïte, récompensée par le prix littéraire Edgowa Rampo.
Et si la magie avait réussi là où Napoléon a échoué ?
1815.
L'empire de Napoléon s'étend des îles Britanniques aux frontières de la Russie. Rien ne semble pouvoir lui résister. Ses victoires, il les doit à un homme surgi de nulle part : Élégast. Celui-ci est, en effet, le seul à maîtriser ce qui ressemble à de la magie véritable : l'Art Obscur. Il est nommé sorcier d'empire.
Cette nomination ne plaît pas à tout le monde dans les rangs des généraux, car Napoléon, aidé par ce sorcier, ne serait-il pas en train de perdre le génie stratégique qui lui a valu tant de victoires ? Dans le même temps, des phénomènes surnaturels surviennent. Des hémisphères noirs de grande taille surgissent de manière aléatoire un peu partout en France et, surtout, d'abominables créatures en sont rejetées : les résurgions.
Russes, Prussiens, Ottomans et ce qu'il reste de l'armée anglaise en exil pourraient en profiter pour préparer, dans le plus grand secret, une contre-offensive capitale.
Un roman haletant où se dévoile, page après page, un monde qui n'est pas tout à fait le nôtre : un monde de magie, d'aventures et d'histoire.
Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours.
Chef-d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi brille d'un nouvel éclat sous la plume de Marie Darrieussecq. Jouant de l'humour et de l'ironie de Virginia Woolf, cette traduction propose une remise en perspective essentielle de la question de l'écriture et des femmes au sein de la littérature contemporaine.
Disparition inquiétante ou monumentale machination ?
Blanche Lake, jeune mère célibataire, débarque à New York avec sa fille de trois ans, Bunny. Parce qu'elle doit travailler, Blanche laisse, le coeur lourd, son enfant à l'école maternelle pour la première fois. Le soir, lorsqu'elle vient la récupérer, Bunny est introuvable. Le plus stupéfiant étant que le personnel affirme n'avoir jamais vu la fillette. La police, chez qui se rend immédiatement la mère de famille, ne la prend guère au sérieux. Pire, elle la soupçonne de mentir et de mettre en scène un enlèvement.
Quête hagarde et hypnotisante dans un New York des années cinquante à l'atmosphère hitchcockienne, ce roman aux accents féministes est un chef d'oeuvre de machiavélisme et de suspense.
Evelyn Piper est le pseudonyme de Merriam Modell (1908-1994), autrice américaine de thrillers. Bunny Lake a disparu est le plus fameux d'entre eux et a été adapté par Otto Preminger.
La loi très restrictive de Floride interdit à tout individu condamné pour délit sexuel de vivre à moins de 1 000 pieds d'un endroit où étudient ou jouent des enfants. C'est ce qui fait de Contrition Village un terrible ghetto de pédocriminels, violeurs et harceleurs. Et, forcément, quand une mort bizarre par immolation frappe l'un de ses résidents, l'enquête ne peut prendre qu'un tour de plus en plus noir à mesure qu'elle s'enfonce dans les ténèbres d'une Amérique hantée par le péché.
Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac ? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire.
Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
Un beau matin, Onni Rellonen, petit entrepreneur dont les affaires périclitent, et le colonel Hermanni Kemppainen, veuf éploré, décident de se suicider. Le hasard veut qu'ils échouent dans la même grange. Dérangés par cette rencontre fortuite, ils se rendent à l'évidence : nombreux sont les candidats au suicide. Dès lors, pourquoi ne pas fonder une association et publier une annonce dans le journal ? Le succès ne se fait pas attendre. Commence alors, à bord d'un car de tourisme flambant neuf, une folle tournée à travers la Finlande. Parmi la trentaine de suicidaires de tous poils qui s'embarquent pour l'aventure : un joyeux boute-en-train et un vieux Lapon sympathique et retors, éleveur de rennes, qui voient là une issue inespérée à leurs infortunes.
Un périple loufoque mené à un train d'enfer, des falaises de l'océan arctique jusqu'au cap Saint-Vincent au Portugal. L'occasion aussi d'une réflexion férocement drôle sur le suicide.
Valentine, graphiste free-lance, élève seule le petit Milo, enfant doué mais atteint d'un étrange handicap : il est muet sans être sourd. Lorsqu'un jour Milo se met enfin à parler, c'est dans une langue étrangère et des circonstances inexplicables : devant un journal télévisé diffusant des images de Thessalonique.
Tandis que famille et amis accueillent la nouvelle avec un scepticisme goguenard, Valentine persiste à vouloir percer le mystère et découvre un secret familial lourd de conséquences : l'existence d'une aïeule juive de Salonique au destin tragique. Volontairement écartée par la famille de son mari français, car soupçonnée d'adultère, elle n'a pas pu voir grandir ses deux enfants, emportés loin d'elle, à Paris, dans les années 1930.
Par quel détour de l'histoire Milo, élevé en banlieue parisienne, s'est-il mis à parler le judéo-espagnol, langue de cette ancêtre oubliée ? Pourquoi Valentine a-t-elle l'impression que restaurer la mémoire de son aïeule lui permettrait de se libérer d'une souffrance enfouie ?
"Désolée, chérie, je ne peux pas prendre tes enfants demain. J'ai une vie, moi aussi."
"Xinthia, comme prénom... ? Mais c'est une fille, un garçon, ou une voiture ?"
"Écrire sur les murs, c'est l'éducation positive... OK, mais pas chez moi."
Vous vous retenez de dire ça à vos enfants ? Vous êtes une grand-mère 2.0.
Entre les familles recomposées puis décomposées, celles qui s'installent à l'autre bout du monde, une vie encore très active, des jeunes mamans qui préfèrent les tutos en ligne à l'expérience de leur mère et des petits-enfants qui n'articulent plus... comment font les super mamies aujourd'hui ?
Joëlle Goron et Delphine Apiou vous aident à trouver votre place de grand-mère déculpabilisée en vous révélant un tas d'astuces et de conseils pleins de bon sens, de tendresse et d'humour.