Marco Carrera est le « colibri ». Comme l'oiseau, il emploie toute son énergie à rester au même endroit, à tenir bon malgré les drames qui ponctuent son existence. Alors que s'ouvre le roman, toutes les certitudes de cet ophtalmologue renommé, père et heureux en ménage, vont être balayées par une étrange visite au sujet de son épouse, et les événements de l'été 1981 ne cesseront d'être ravivés à sa mémoire.
Cadet d'une fratrie de trois, Marco vit une enfance heureuse à Florence. L'été, lui et sa famille s'établissent dans leur maison de Bolgheri, nichée au sein d'une pinède de la côte Toscane. Cette propriété, qui devait symboliser le bonheur familial, est pourtant le lieu où va se jouer le drame dont aucun membre de la famille Carrera ne se relèvera tout à fait. En cet été 1981, celui de ses vingt-deux ans, se cristallisent les craintes et les espoirs de Marco qui devra affronter la perte d'un être cher et connaîtra un amour si absolu qu'il ne le quittera plus.
Grâce à une architecture romanesque remarquable qui procède de coïncidences en découvertes, Veronesi livre un roman ample et puissant qui happe le lecteur dans un monde plus vrai que nature où la vie, toujours, triomphe.
« Le colibri de Sandro Veronesi est un chef-d'oeuvre bouleversant. D'une beauté absolue jusque dans les moindres détails. »
Corriere della SeraTraduit de l'italien par Dominique Vittoz
A travers l'histoire d'une amitié adolescente, Makine révèle dans ce véritable bijou de littérature classique un épisode inoubliable de sa jeunesse.
Le narrateur, treize ans, vit dans un orphelinat de Sibérie à l'époque de l'empire soviétique finissant. Dans la cour de l'école, il prend la défense de Vardan, un adolescent que sa pureté, sa maturité et sa fragilité désignent aux brutes comme bouc-émissaire idéal. Il raccompagne chez lui son ami, dans le quartier dit du « Bout du diable » peuplé d'anciens prisonniers, d'aventuriers fourbus, de déracinés égarés «qui n'ont pour biographie que la géographie de leurs errances. »
Il est accueilli là par une petite communauté de familles arméniennes venues soulager le sort de leurs proches transférés et emprisonnés en ce lieu, à 5 000 kilomètres de leur Caucase natal, en attente de jugement pour « subversion séparatiste et complot anti-soviétique » parce qu'ils avaient créé une organisation clandestine se battant pour l'indépendance de l'Arménie.
De magnifiques figures se détachent de ce petit « royaume d'Arménie » miniature : la mère de Vardan, Chamiram ; la soeur de Vardan, Gulizar, belle comme une princesse du Caucase qui enflamme tous les coeurs mais ne vit que dans la dévotion à son mari emprisonné ; Sarven, le vieux sage de la communauté...
Un adolescent ramassant sur une voie de chemin de fer une vieille prostituée avinée qu'il protège avec délicatesse, une brute déportée couvant au camp un oiseau blessé qui finira par s'envoler au-dessus des barbelés : autant d'hommages à ces « copeaux humains, vies sacrifiées sous la hache des faiseurs de l'Histoire. »
Le narrateur, garde du corps de Vardan, devient le sentinelle de sa vie menacée, car l'adolescent souffre de la « maladie arménienne » qui menace de l'emporter, et voilà que de proche en proche, le narrateur se trouve à son tour menacé et incarcéré, quand le creusement d'un tunnel pour une chasse au trésor, qu'il prenait pour un jeu d'enfants, est soupçonné par le régime d'être une participation active à une tentative d'évasion...
Ce magnifique roman convoque une double nostalgie : celle de cette petite communauté arménienne pour son pays natal, et celle de l'auteur pour son ami disparu lorsqu'il revient en épilogue du livre, des décennies plus tard, exhumer les vestiges du passé dans cette grande ville sibérienne aux quartiers miséreux qui abritaient, derrière leurs remparts, l'antichambre des camps.
C'est l'histoire d'un homme qui vient d'avoir 82 ans. Déjà ? Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd'hui, à la retraite, c'est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de l'âme, la peur de perdre ses vieux amis qui forment une bande de joyeux octogénaires. Une autre vie commence. Avec le plaisir de pouvoir enfin prendre son temps et le perdre.À travers ce narrateur qui lui ressemble comme deux gouttes de vieux bourgogne, Bernard Pivot raconte le grand âge à sa façon. Curiosité, lucidité, humour, c'est bien lui. Et c'est bien sa manière de proposer une petite leçon de gouvernance individuelle où chacun trouvera quelques recettes pour vieillir heureux.
Lucie a peur. De tout. Si le métro s'arrête entre deux stations, elle pense qu'elle va mourir. Elle craint, lorsqu'elle part travailler le matin, qu'une catastrophe ne survienne, la privant à jamais de revoir son mari et ses enfants. Pourtant, à quarante ans, elle est comblée par un métier qui la passionne et une vie de famille réussie. Mais la disparition brutale d'Héloïse, sa cousine sourde et muette qu'elle chérissait, et celle de Louis, son ami d'enfance, font affleurer un souvenir flou et pénible au goût d'essence et de boue.Pour se libérer de ce mal étrange, Lucie devra revenir à la source de l'angoisse qui la saisit et l'empêche de vivre. Parce que, oui, la peur est tapie dans l'enfance, enfermée dans la cabane du pêcheur.
Dans ce roman envoûtant et d'une grande justesse, Mazarine Pingeot revient sur la fragilité des vies construites sur des marécages. Et la peur continue est un cri dans ce silence assourdissant.
Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l'emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s'ouvrent devant elle.
Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l'amitié, et aussi remonter à la source vive de l'enfance.
Ce matin-là, c'est une mosaïque qui se dévoile, l'histoire simple d'une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place.
Qui ne s'est senti, un jour, tenté d'abandonner la course ?
Une histoire minuscule et universelle, qui interroge chacun de nous sur nos choix, nos désirs, et sur la façon dont il nous faut parfois réinventer nos vies pour pouvoir continuer.
Gaëlle Josse saisit ici avec la plus grande acuité de fragiles instants sur le fil de l'existence, au plus près des sensations et des émotions d'une vie qui pourrait aussi être la nôtre.
Venue à l'écriture par la poésie, Gaëlle Josse publie ses trois premiers romans aux éditions Autrement. Récompensés par plusieurs prix littéraires, ils sont aujourd'hui étudiés dans de nombreux lycées. Chez Notabilia, Le Dernier Gardien d'Ellis Island (2014) est un grand succès public et critique : il remporte, entre autres, le prix de Littérature de l'Union européenne. Une longue impatience (Notabilia, 2018) est lauréat du prix du public du Salon de Genève ainsi que du prix Simenon et du prix Exbrayat. Une femme en contre-jour (Notabilia, 2019) reçoit le prix des lecteurs Terres de Paroles 2020. Plusieurs de ses romans sont traduits.
Un vent de magie souffle sur la jetée de Brighton au coeur de l'été 1959. C'est dans le théâtre de cette station balnéaire anglaise que se produisent chaque soir Jack Robbins, Ronnie Deane et Evie White. Cet époustouflant trio offre aux vacanciers du bord de mer un spectacle de variétés à nul autre pareil. Sur les planches, ils deviennent Jack Robinson, malicieux maître de cérémonie, Pablo le Magnifique, magicien hors pair, et Eve, sublime assistante au costume étincelant. Le succès ne se fait pas attendre et leur numéro se retrouve bientôt en haut de l'affiche. Le charme n'opère d'ailleurs pas uniquement sur scène : au fil de l'été, les deux amis succomberont l'un et l'autre à celui, irrésistible, d'Evie. Au risque de tout perdre.
Avec délicatesse et maestria, Le grand jeu nous plonge dans les coulisses des spectacles de magie et redonne vie à une époque disparue. Graham Swift révèle une fois de plus son talent de conteur et livre une bouleversante histoire d'amour, de famille et de mystère.
Un appartement vide : c'est ce que trouve Nathan quand il vient chercher son petit garçon chez son ex-femme. Très vite, il doit se rendre à l'évidence : Jun est rentrée au Japon, son pays natal, avec Léo. À l'incompréhension succède la panique : comment les y retrouver, quand tant d'autres là-bas courent en vain après leurs disparus ? Et que faire de ces avertissements que lui adresse son entourage : même s'il retrouve leur trace, rien ne sera réglé pour autant ?
Entre la Bretagne où il tente d'épauler Lise, elle aussi privée de son fils, et un Japon qu'il croyait connaître mais qu'il redécouvre sous son jour le plus cruel, Nathan se lance dans une quête effrénée. En retraçant l'itinéraire d'un père confronté à l'impensable, Olivier Adam explore la fragilité des liens qui unissent les parents et leurs enfants.
Tanger, au début des années 2000. Un pédophile abuse de jeunes filles en leur faisant miroiter la publication de leurs poèmes dans son journal. Il agit en toute impunité, sans éveiller le moindre soupçon.
Ce roman raconte l'histoire d'une de ses victimes, Samia, une jeune fille de seize ans. Elle ne se confie pas à ses parents, mais consigne tout dans son journal intime, qu'ils découvriront bien après son suicide.
À partir de cette tragédie, les parents de Samia basculent dans un désordre qui révélera leurs lâchetés et leurs travers. Le père, homme intègre, rejoint la cohorte des corrompus. Ensemble, ils s'abîment dans une détestation mutuelle aussi profonde que leur chagrin.
La lumière viendra d'un jeune immigré africain, Viad. Avec douceur et bienveillance, il prendra soin de ce couple moribond. Viad panse les plaies et ramène le souffle de la vie dans la maison. Le pauvre n'est pas celui qu'on croit. Et le miel peut alors venir adoucir l'amertume de ceux qui ont été floués par le destin.
Notre monde touche à sa fin. Dans le sillage d'une apocalypse biologique, l'évolution des espèces s'est brutalement arrêtée, et les États-Unis sont désormais sous la coupe d'un gouvernement religieux et totalitaire qui impose aux femmes enceintes de se signaler. C'est dans ce contexte que Cedar Hawk Songmaker, une jeune Indienne adoptée à la naissance par un couple de Blancs de Minneapolis, apprend qu'elle attend un enfant. Déterminée à protéger son bébé coûte que coûte, elle se lance dans une fuite éperdue, espérant trouver un lieu sûr où se réfugier. Se sachant menacée, elle se lance dans une fuite éperdue, déterminée à protéger son bébé coûte que coûte. Renouvelant de manière saisissante l'univers de l'auteure de LaRose et Dans le silence du vent, le nouveau roman de Louise Erdrich nous entraîne bien au-delà de la fiction, dans un futur effrayant où les notions de liberté et de procréation sont des armes politiques. En écho à La Servante écarlate de Margaret Atwood, ce récit aux allures de fable orwellienne nous rappelle la puissance de l'imagination, clé d'interprétation d'un réel qui nous dépasse.
À Port-au-Prince, Ti Tony vit dans une seule pièce qu'il partage avec son frère Franky et leur mère Antoinette. Alors que Franky aime les mots et les histoires, il se lance dans l'écriture d'un livre sur Antoine des Gommiers, cet incomparable devin que les Haïtiens portent aux nues. Mais la popularité de ce chamane n'est pas l'unique raison d'un tel projet littéraire, Antoine des Gommiers serait le grand-oncle d'Antoinette, une filiation qui change tout même si Ti Tony, lui, ne saura jamais s'emparer de la fiction pour voir la vie en bleu.
Un livre magnifique, où l'amour filial transcende la misère.
Avant d'écrire, Guy Boley a lu, énormément, en vrac et à l'emporte-pièce, comme tout autodidacte. Puis, un jour, un livre de Pierre Michon, Vies minuscules. Ebloui par ce texte, il est allé le rencontrer, il y a plus de trente ans, dans une librairie, lors d'une séance de signatures. Ils sont devenus amis. Quelques années plus tard, il lui écrit cette lettre, hommage non idolâtre dans lequel il compare le métier d'écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule.
Qu'ont en commun l'auteur et l'acrobate ? Presque tout de ce qui rend la vie séduisante, dont ceci : chacun doit affronter le vertige, le vide, et le risque de la chute. Parce qu'il a su braver la peur et se relever après s'être brisé maintes fois, Pierre Michon mérite, aux yeux de Guy Boley, le titre de Funambule Majuscule. Il nous dit pourquoi. Mais pour illustrer son propos, il se livre également et partage avec nous ses souvenirs d'un temps où il risquait sa peau en traversant le ciel. Il raconte comment il grimpait des mètres au-dessus du sol pour s'élever et tendre ses cordes d'acier avant de se lancer, et nous invite sur les toits, les clochers, les hauteurs, à le suivre.
Déclaration d'amour, ce court texte est le plus intime de Guy Boley. Il y assume le je pour se confier, se raconter funambule, lecteur et prétendant auteur, mais aussi revenir sur ses rêves utopiques de jeune soixante-huitard ou la mort de son père. Avec une force et une poésie brutes, il nous livre ainsi une confession inédite et une réflexion profonde et terriblement juste sur l'écriture, la littérature, et la beauté que traquent ceux qui la servent encore.
La lettre est suivie de la réponse de Pierre Michon à Guy Boley.
Je tourne la page, et ça y est, la chose est enfin dite : « Dans un entretien, observe Nathalie Léger, Marguerite Duras s'énerve un peu : " L'autoportrait, je ne comprends pas ce que ça veut dire. Non, je ne comprends pas. Comment voulez-vous que je me décrive ? Qui êtes-vous, allez-y, répondez-moi, hein " » Qui je suis, moi ? C'est la question à laquelle je dois maintenant répondre.
Lionel Duroy aura passé l'essentiel de son temps à écrire. À travers ses nombreux romans, il a tenté de démêler les fils d'une vie, éclairant au passage celles et ceux qui nous aident à grandir ou s'emploient à nous détruire, parfois sans le vouloir : nos parents, nos frères et soeurs ceux que nous aimons, puis désaimons. Aujourd'hui, avec L'homme qui tremble, il inverse les perspectives et, dans un autoportrait cruel et lumineux, s'interroge sur son propre rôle dans ce destin singulier.
Que peut-on dire, que peut-on faire sous la tyrannie ? Il est sénateur et avocat, il s'appelle Publius Cornelius, il a pour surnom Tacite. Autour de lui les gens tombent. Il n'est pas encore écrivain mais seule la littérature pourrait être à la hauteur des événements qu'il traverse. Sa femme, Lucretia, décide de se rendre au palais impérial pour plaider la clémence auprès d'un souverain qui tue comme on éternue. La scène est à Rome, au premier siècle, sous le règne de Domitien.
Des passants se croisent dans un square, s'observent, se jaugent furtivement. Quelques jours plus tard, forcés à la réclusion, ils se trouvent confrontés à eux-mêmes, à leur vie intérieure et à la part d'inconnu, de vide ou de chaos qu'elle recèle. Un soir de pleine lune qui transforme le ciel au-dessus de la ville confinée en un miroir étrange, l'ordinaire des êtres se renverse en extraordinaire et chacun sent sa vie vaciller. C'est en remarquable observatrice de ses contemporains que Sylvie Germain nous convie à cette valse mélancolique, éphémère constellation de vivants, où le tragique se mêle à la tendresse et à la dérision, le vertige de l'esseulement à la force de l'amitié.
Amaia Salazar, détachée de la Police forale de Navarre, suit une formation de profileuse au siège du FBI dans le cadre d'un échange avec Europol. L'intuition singulière et la perspicacité dont elle fait preuve conduisent l'agent Dupree à l'intégrer à son équipe, lancée sur les traces d'un tueur en série recherché pour plusieurs meurtres de familles entières. Alors que l'ouragan Katrina dévaste le sud des États-Unis, l'étau se resserre autour de celui qu'ils ont surnommé le Compositeur. La Nouvelle-Orléans, dévastée et engloutie par les eaux, est un cadre idéal pour ce tueur insaisissable qui frappe toujours à la faveur de grandes catastrophes naturelles.
L'association du réalisme cru de scènes apocalyptiques en Louisiane, de rituels vaudous des bayous et de souvenirs terrifiants de l'enfance basque d'Amaia constitue un mélange ensorcelant et d'une rare puissance romanesque.
Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d'autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial. Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l'amour maternel et sa famille d'adoption, quel chemin choisira-t-il ? S'inspirant de faits historiques, Viola Ardone raconte l'histoire poignante d'un amour manquée entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et en cours de traduction dans 29 pays, ce roman remarquable révèle une auteure d'exception. « Le Train des enfants est une histoire qu'il fallait absolument raconter, et Viola Ardone le fait avec passion et maestria. » Il Corriere della Sera
Tout perdre du jour au lendemain. Quitter Paris et les privilèges d'un milieu envié mais impitoyable. Fuir son mari poursuivi pour trafic d'influence. Devenir la proie d'un infernal harcèlement sur les réseaux sociaux et dans la presse parce que « femme de ». Dans ce roman contemporain, Anaïs Jeanneret, observant les milieux du pouvoir et leur cruauté, décrit la traque d'une femme prise dans l'engrenage du cyberbashing. Et qui, en choisissant de sortir de l'ombre, s'expose à une violence fatale. Une histoire d'aujourd'hui. Anaïs Jeanneret est notamment l'auteure de La solitude des soirs d'été, prix François-Mauriac de l'Académie française, et de Nos vies insoupçonnées.
Le 11 novembre 1942, un télex apprend au monde abasourdi que le Maréchal Pétain a quitté Vichy pour rejoindre Alger où les Américains viennent de débarquer. À Londres, après la consternation c'est l'affolement. Le Général, qui a songé au suicide, décide de rassembler ses troupes et d'affréter un bateau de guerre surnommé le «cercueil flottant». À bord de cette nouvelle arche de Noé, une galerie de personnages tous plus excentriques et baroques les uns que les autres. A commencer par la garde rapprochée du Général - Aron, Kessel, Druon -, des traîtres, des héros, sans oublier un cortège de jolies femmes, espionnes, amoureuses, cartomanciennes, princesses. Des intrigues se trament, des couples se forment et se défont, la drogue circule même parfois, tandis qu'apparaissent des villes légendaires comme Samarcande. La plume de Jean-Marie Rouart virevolte, bondit, caracole. Mais derrière ce roman picaresque se cache un conte philosophique où, plus sérieusement, l'auteur s'interroge sur l'Histoire et ses folies, ainsi que sur certaines énigmes troublantes de la Résistance et de la Collaboration. Et sur une énigme plus grande encore : celle du temps qui fait l'Histoire et défait les amours.
« Ils filaient comme un oiseau avant l'orage, rasant le sol et frôlant les arbres à pleine vitesse. La main de monsieur Leone s'est posée sur son épaule. Sa voix, qui avait disparu dans le grondement, résonnait de nouveau, intense et pressante. - Plus vite, accélère. » Italie, été 1922. Une curieuse alliance se noue. D'un côté, monsieur Leone, passionné de compétition automobile, rentré infirme de la guerre. De l'autre, Zita, sa bonne, une fille de la campagne fascinée par la conduite. Leone se met en tête d'en faire une pilote et la propulse sur les routes de Lombardie pour concourir à des prix. De course en course, contre les fantasmes de puissance que fait naître la machine et le spectre du fascisme triomphant, Zita affirme son don à la face d'un monde tristement bridé et déploie une autre façon d'être, dans l'osmose et l'abandon avec son bolide. Un singulier premier roman qui s'adresse directement à nos sens, où Olivier Hercend explore le cheminement intime d'une femme jusqu'à cette ineffable expérience qu'est l'exaltation de la course.
Daniel Farid, jeune prodige français, est engagé aux côtés de Michel Vaillant pour piloter la deuxième Vaillante Cervin au WCR, le championnat du monde des rallyes. Tout au long de la saison, tous deux vont se battre contre Neuville, Ogier et Tanak... Mais Michel va vite réaliser que son principal adversaire n'est autre que son coéquipier : Daniel a d'abord rejoint l'équipe pour "mettre le vétéran à la retraite" ! Michel parviendra-t-il à contenir l'ambition dévo-rante de son jeune challenger ?
La famille Vaillant se remet à peine du vide laissé par la disparition de Jean-Pierre. Finalement innocenté, Michel reprend la tête de l'écurie et compte bien la mener au rang qu'elle a connu par le passé. Il contacte Renault pour équiper les futures Vaillante d'un moteur français mais, en pleine réunion, le directeur général de Renault F1 apprend qu'un de ses pilotes lui fait faux-bond pour le Grand Prix de France de Formule 1. Il propose alors à Michel de prendre part à la course et de renouer avec le monde de la F1. Prenant peur devant l'ampleur de la tâche, d'autant qu'il ne dispose que de treize jours pour se préparer physiquement et mentalement, Michel refuse... avant de se laisser convaincre par Françoise et de démarrer un entraînement intensif. Entre deux séances dans le simulateur F1, Michel va devoir battre des records d'apnée, nager des kilomètres, s'exercer à contrôler sa peur et ses émotions. Car c'est sur ce Grand Prix que l'avenir de l'écurie Vaillante se jouera. En cas de victoire, le retour sera légitime et la revanche éclatante, mais en cas de défaite...
"Vaillant : la ruine et la prison", titrent les journaux. Terrible réalité pour Michel Vaillant, incarcéré pour son rôle suspect lors de l'accident qui a coûté la vie à son frère. Avec le soutien de ses proches, il décide de passer à l'offensive : réconcilier le clan Vaillant après la mort de Jean-Pierre, redonner un avenir ambitieux à son écurie et vaincre Ethan Dasz afin de récupérer l'entreprise familiale. Sorti de prison, c'est à Macao que Michel Vaillant va poser les jalons du renouveau du clan, malgré la détermination absolue de Dasz à les anéantir...
Interdit de course jusqu'à la fin de la saison après les événements de la course de Portimão, Michel Vaillant traverse une période de doute. Troublé par la détermination de son fils, engagé dans une entreprise qu'il juge incompatible avec les valeurs de la famille, Michel Vaillant décide de relever un nouveau défi : battre le record de vitesse avec une voiture électrique sur le Lac salé de Bonneville, aux États-Unis. La pression qui pèse sur ses épaules est forte. La crédibilité et le prestige des usines Vaillant se trouvent mis en jeu dans cette performance. Il n'a en effet pas droit à l'échec, tant vis-à-vis des sponsors que de son père, le patriarche de la famille, qui n'a jamais caché son mépris pour l'électrique. S'ajoutent à cette tension les inquiétudes de Françoise, préoccupée par les risques que va prendre Michel en pilotant ce prototype.
C'est le grand retour de Michel Vaillant, le pilote-vedette des plus grands circuits internationaux. Confronté aux nouveaux enjeux sportifs et technologiques, le clan Vaillant doit faire face aux évolutions de l'industrie automobile, mais aussi aux mutations de la société.
Trois générations d'hommes et de femmes ont désormais en main le destin de l'entreprise, dont le tout premier challenge est de renouer avec la victoire, en débutant par le WTCC, le très disputé championnat du monde des voitures de tourisme. Et de sauver la cohésion familiale, malgré les convictions contradictoires des uns et des autres.
Il fut un temps où le goût de la vitesse et la soif de victoire suffisaient à créer un mythe. En ces décennies "glorieuses", Michel Vaillant, pilote de course, se révéla plus qu'un héros populaire, il s'imposa comme un modèle. À l'aube du troisième millénaire, à l'heure de la nouvelle saison de ses aventures, les valeurs fondamentales d'humanisme véhiculées par le champion restent d'actualité. Mais, confronté aux nouveaux enjeux sportifs et technologiques, le clan Vaillant doit faire face aux évolutions de l'industrie automobile, comme aux mutations de la société. Ce sont tous les enjeux de cette nouvelle saison : trois générations d'hommes et de femmes ont désormais en main le destin de l'entreprise. C'est qu'en dépit des soubresauts privés ou publics et malgré les convictions contradictoires des uns et des autres, il faut sauver la cohésion familiale. Les héros ne vieillissent pas, ils mûrissent. Au seuil de ce quatrième album, désormais à la manoeuvre au nom de sa famille sur l'échiquier de la mondialisation industrielle, Jean-Pierre s'apprête à réaliser le rêve - non seulement familial - mais aussi de tous les fans de la marque : racheter Leader, l'éternel concurrent de Vaillant. Le plus beau coup de sa carrière. Mais, en matière de business, le rêve peut très vite tourner au cauchemar...Au scénario, Philippe Graton et Denis Lapière donnent un tour de vis supplémentaire au drame qui se joue en coulisse. Au dessin, Marc Bourgne, adoubé par Jean Graton lui-même, anime avec passion les personnages de Michel Vaillant pendant que Benjamin Bénéteau donne la vie aux véhicules et décors.
Tombé dans le coma à la suite d'un accident, Jean-Pierre, le frère de Michel et mythique "Pilote sans visage", a perdu son combat contre la mort. Trois générations de Vaillant sont sous le choc, brisées après le désastre qui a frappé l'écurie. Henri, le père, ne trouvera de repos qu'en obtenant justice, dût-il régler lui-même ses comptes avec celui qu'il considère désormais comme un assassin : Ethan Dasz, responsable du démantèlement de Vaillante et coupable aux yeux du patriarche d'avoir poussé son fils à un acte désespéré.
C'est pourtant aux plus sombres heures que l'espoir renaît : grâce au génie de Patrick, le fils de Michel, les innovations high-tech de Now Future permettent à une Vaillante révolutionnaire de s'engager aux 24 Heures du Mans ! Après dix ans d'absence, Michel retourne sur le circuit de la Sarthe, en compagnie de Nicolas Prost et d'un troisième équipier : la Québecoise Elsa Tainmont, pilote exubérante à la conduite intuitive. Ce sera l'unique chance pour la marque comme pour le clan de se relever. Mais la team peut-elle se fier à Elsa, électron libre au comportement imprévisible ? Michel Vaillant aura-t-il la force d'affronter les soupçons que la justice suisse fait naître au sein de sa propre famille ? Car à Genève, les autorités ont ouvert une enquête : c'est suspecté d'homicide que Michel prend le départ des 24 Heures du Mans...
Avec des scènes de course qui rappellent pourquoi Michel Vaillant est la plus grande BD de sport automobile, une parfaite maîtrise de la tension et des tonalités plus sombres, ce nouvel opus nous plonge dans la tourmente aux côtés de son protagoniste. Un vent de rébellion souffle sur le clan Vaillant !
Alors que son fils Patrick fausse compagnie au clan Vaillant pour poursuivre ses recherches sur le futur de l'automobile, Michel doit faire triompher la nouvelle Vaillante au très spectaculaire Rallye du Valais. Mais la copilote qu'on lui adjoint rend dangereuses les étapes spéciales comme les liaisons...
L'entreprise Vaillante est démantelée par Slate, qui démonte les enseignes Vaillante pour les remplacer par les siennes. Vaillante n'existe plus. Jean-Pierre Vaillant s'est jeté d'un précipice ; il lutte entre la vie et la mort au centre médico-chirurgical des Invalides. Michel Vaillant, terrassé de n'avoir pu sauver son frère, abandonne tout pour conduire des camions sur les pistes du Kivu. Il brave tous les dangers pour sauver un chauffeur routier blessé. Pitoyable défi pour un pilote qui n'a pu sauver son propre frère... Mais à La Jonquière, on lutte contre le destin. Françoise décide que Vaillante doit repartir à zéro. Avec l'aide de l'Oncle Benjamin, elle achète deux monoplaces électriques, et c'est dans un simple garage de La Jonquière que Patrick et sa bande de Now Future préparent les deux Formule E pour le premier ePrix de Paris. Michel acceptera-t-il de reprendre le volant ? La course se disputera autour des Invalides ; autour de Jean-Pierre, luttant lui aussi... Michel se montrera-t-il à la hauteur de ce défi symbolique ? Faudra-t-il le retour de Steve Warson à la compétition pour décider le champion français ? Après un album qui le laissait au pied du mur, cette nouvelle aventure du coureur mythique le ramène sur la ligne de départ. L'ADN des Vaillant n'est-il pas la famille, et la course ?
Un journal américain, le New Indian, conteste la valeur des pilotes européens et décide d'organiser une compétition « Le Grand défi » pour affronter pilotes de la Vieille Europe et pilotes américains. L'objectif est de désigner un pilote américain et un autre français lors de cinq épreuves fameuses. Les courses seront le Grand Prix d'Argentine, Indianapolis, les 24 heures du Mans, Francorchamps et le Nürburgring. Michel Vaillant est choisi pour défendre les couleurs françaises tandis que les Américains désignent Steve Warson.
Michel Vaillant s'apprête à courir lors du Grand-Prix F1 de Monaco, à bord d'un vaillante. On découvre qu'un mystérieux pilote fait des essais sur le circuit de Francorchamps. Personne n'a vu son visage, ce qui lui faut le nom du pilote sans visage mais ce qui est sûr c'est que sa voiture est la plus rapide du circuit.
Michel Vaillant est le premier à s'élancer pour le premier grand prix de France à Paris. Mais Michel n'est pas dans son assiette car quelqu'un exerce sur lui un odieux chantage. Il a reçu des photos le montrant en galante compagnie. Michel sous le choc décide d'en parler à Louis Latour qui est directeur d'un grand journal parisien mais aussi le père de sa femme.
Michel Vaillant et son ami Steve Warson sont en vacances sur la Côte d'Azur. Benjamin Vaillant, l'oncle de Michel (qui est transporteur à Marseille), voit un de ses chauffeurs le quitter entrainant avec lui Yves Douleac (un jeune garçon proche de Michel). Benjamin a peur qu'Yves ne tourne mal et demande à Michel d'intervenir. Ça ne sera pas tâche facile car Régis Blancardo, le fils du nouveau patron de Yves, l'entraine dans des combines plutôt louches.
Michel Vaillant commence la formation de 7 pilotes dans la nouvelle école de formation Vaillante. 7 pilotes, de nationalités et de milieux différents, qui devront apprendre à cohabiter et développer leur esprit d'équipe afin de pouvoir participer par la suite aux compétitions automobiles réservées à leur catégorie. L'arrivée d'un huitième pilote, Nicolas Olensky va mettre le feu à la bonne entente entre ces jeunes pilotes et créer une tension vivace avec l'américain du groupe, Roy Johnson...
Michel Vaillant atterrit sur l'Ile de la Réunion, il vient participer au rallye des 1000 Kms de la Réunion. Et surprise, c'est au volant d'une Ford Escort qu'il va tenter de gagner cette course. Pourtant, au moment du contrôle des véhicules par les officiels, le pilote semble bien mal à l'aise. Mais ce n'est pas à ce moment que les ennuis vont commencer...
Malgré l'épisode Bob Cramer, Vaillant remporte les 24 heures d'Indianapolis. Lors du débriefing des pilotes avec Mr Vaillant père, celui-ci leur annonce que la victoire de Vaillant au Mans va permettre à la marque de percer sur le marché américain. Steve qui est un habitué des circuits et pilotes américains est certain que la lutte sera âpre, et propose d'envoyer un commando de pilotes prêt à parer toute éventualité...
Michel Vaillant est en Belgique pour assister aux 24 h de Spa Francorchamps, en tant que directeur du team Vaillant. Il apprend que Steve Warson devrait courir sur Ligier pour la prochaine saison de formule 1 et qu'ils seront de vrais adversaires.
L'écurie Vaillante dispute les 24 Heures du Mans contre Bob Cramer qui pilote la voiture numéro 13. Ce dernier venu des Etats-Unis conduit une Bocar spécialement préparée pour la course. Steve Warson et Bob Cramer sont des ennemis jurés et doivent s'affronter lors de la course. Steve parviendra-t-il à gérer cette menace qui plane sur lui ?
Steve Warson propose à Michel Vaillant d'être son co-pilote pour le prochain Paris-Dakar. Les deux hommes se lancent dans l'aventure. Indy, lui, part aussi car sa soeur Julie va participer à l'épreuve en moto et il veut l'assister techniquement. Elle va malheureusement se faire un ennemi avant même le départ : le motard Sam Collo. Et il traîne une très mauvaise réputation qui laisse craindre des pièges durant la course.
Angoulême. La ville organise chaque année de célèbres courses de voitures anciennes. Cette année est placée sous le signe de Vaillant. Mais une organisation inconnue, Les Quatre As, met les Vaillant au défi. Elle se targue de battre les Vaillant engagées dans chacune des courses. La presse s'en mêle. Qui sont ces quatre pilotes qui ne dévoilent pas leur visage ? La lutte s'annonce acharnée, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L'enquête de police n'aboutira jamais.
Des années plus tard, au début de l'été 2018, lorsqu'un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d'imaginer qu'il va se retrouver plongé dans cette affaire.
Que s'est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?
Avec la précision d'un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au coeur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça